Speech: Remarques du Commissaire Moscovici lors de la conférence de presse de l'Eurogroupe

Met dank overgenomen van P. (Pierre) Moscovici i, gepubliceerd op maandag 8 juli 2019.

Concernant d'abord la Grèce, j'ai présenté à l'Eurogroupe le troisième rapport de surveillance renforcée qui est un bon état des lieux en termes de mise en œuvre des engagements de réformes, et en termes de priorités pour les mois à venir. Si je devais résumer la situation à presque un an depuis la conclusion du programme, je dirais que la Grèce a pris un bon départ dans la surveillance post-programme, même si plusieurs défis restent à relever. J'ai noté que de nombreux intervenants ont tenu à rappeler le chemin qui a été parcouru, et la très grande différence entre la situation d'aujourd'hui et celle de la crise, du moment où nous avons frôlé le Grexit. Il faut garder cette vision essentielle.

Dans ce contexte, je veux souligner, comme l'ont fait beaucoup d'intervenants aujourd'hui, l'importance de la contribution d'Euclid Tsakalotos et George Chouliarakis. Ils ont été des interlocuteurs précieux pour la Commission et pour tout l'Eurogroupe lorsque nous avons travaillé ensemble pour redresser l'économie grecque. Je sais que leurs tâches n'ont pas été faciles et je veux les remercier pour le courage dont ils ont fait preuve et l'engagement qui a été le leur.

Nous espérons une collaboration également fructueuse et efficace avec le nouveau gouvernement qui s'apprête à relever ce défi. Nous sommes très impatients de retrouver le nouveau ministre des finances nommé aujourd'hui, qui est une personnalité connue et avec laquelle j'ai eu l'occasion de travailler lors d'un précédent gouvernement. La Commission Européenne restera toujours aux côtés de la Grèce pour que son économie continue à se redresser et pour que soit enfin créés les très nombreux emplois qu'attend la population et notamment la jeunesse.

Concernant l'Italie, la Commission a eu l'occasion d'expliquer la conclusion que le paquet présenté par le gouvernement est suffisant pour ne pas proposer l'ouverture d'une procédure de déficit excessif à ce stade. Ce paquet a d'ailleurs été présenté par le Ministre Giovanni Tria avec lequel nous avons eu un dialogue serré, exigeant mais de qualité.

J'ai noté avec satisfaction le soutien à cette conclusion de la part de plusieurs intervenants et leur appréciation pour notre transparence lors de la présentation de celle-ci. La Commission se sent appuyée et confortée par le soutien de l'Eurogroupe dans le dialogue qu'elle mène avec les autorités italiennes au nom de l'Eurogroupe.

Comme nous l'avons souligné la semaine passée, ce n'est pas la fin de l'histoire, la Commission continuera à surveiller de près dans les prochains mois l'exécution du budget 2019. Ensuite, et surtout, nous examinerons attentivement le projet de plan budgétaire 2020 qui nous sera soumis pour le 15 octobre, une des dernières tâches de cette Commission. Cette Commission et moi-même serons à la tâche jusqu'à la dernière minute, avec la même exigence et le même soucis que les règles soient respectées dans leur intégralité mais aussi dans leur intelligence. Et je salue la volonté du gouvernement italien de maintenir un dialogue constructif avec la Commission en vue de cette échéance. Nous avons évité deux fois une procédure pour déficit excessif, deux fois nous avons dû procéder à un dialogue exigeant, je crois qu'il serait bon que la troisième fois, les choses se fassent de façon un peu plus spontanée et positive et c'est le message que je veux donner pour la préparation du budget 2020.

The findings of the European Fiscal Board are very much in line with the Commission's own. For 2019, our spring forecast projected a slightly expansionary fiscal stance in the euro area, which could be broadly appropriate in light of the slowdown in growth and increased uncertainty. For 2020, we concur with the recommendation of a neutral fiscal stance for the euro area as a whole. Crucially, as the Commission has consistently said, fiscal policies need to be more effectively differentiated at country level, with highly indebted Member States consolidating more and those with fiscal space investing more. We are not there yet.

Lastly, it will come as no surprise that the Commission concurs with the EFB about the benefits of adding a central fiscal capacity to the euro area institutional framework to help to mitigate the impact of any severe economic downturn in the future and we always insist on stabilisation.

I will not add much to what Mario has said on the work plan for the coming six months in terms of EMU deepening, which the Commission fully supports and to which we will contribute actively.

Concerning the Budgetary Instrument for Competitiveness and Convergence, we are continuing to work on the design and governance aspects and stand ready to conclude this work as swiftly as possible. We will do our part to ensure that the size of the BICC can be set in the context of the next Multiannual Financial Framework, as called for by the Euro Summit last month. This means working towards a time horizon of October 2019.

For the longer term, the Commission continues to believe that a well-functioning EMU calls for a stabilisation function to cushion large economic shocks and I am happy that in the work programme envisages the pursuit of technical discussions to that end

Regarding the Banking Union, you will not be surprised to hear that we consider the delivery of a clear political roadmap and sequencing for EDIS should be the main priority. I am now a veteran in the Eurogroup, if not the veteran, and I know that from the start in 2012 and 2013, the banking union was conceived not with two pillars but with three pillars and that must not be forgotten, it's time to build it.

And finally let me add also on behalf of the Commission that we welcome the intention of Croatia to put in place the necessary elements for a successful entry into ERM II, following in the footsteps of Bulgaria last year. Of course there is much hard work ahead for Croatia in implementing the commitments made, and the Commission will monitor this closely together with the ECB, as set out in the statement published this evening. Nonetheless, this is an important milestone for Croatia and another important vote of confidence in the euro.

SPEECH/19/3929

 

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